La Table du Ried

Depuis plus de 10 ans, nous donnons notre avis sur les différentes qualités de plus de 70 établissements. Force est de constater que certains font le choix de l’authenticité en valorisant leur propre production ; les autres mettent en avant le repas marcaire, dont la quasi-totalité des constituants est d’origine industrielle. Dorénavant, nous délaisserons ces lieux qui n’offrent que peu d’intérêt !

Le repas – Printemps 2016

Globalement moyen et, à l’instar du lieu, sans âme. Nous regrettons aussi qu’il nous fut refusé de goûter à plusieurs mets en petite quantité, pour enrichir notre avis. Nous commençons donc par une assiette de charcuterie et fromage à la qualité variable : un lard sec et dur, un jambon cru agréable et parfumé, un pâté en croute dont on s’interroge sur la provenance, du presskopf  dominé par la gelée au maggi . La tourte a bon goût, mais sa texture est trop fine (pâté) et la viande est rendue gluante par un liant non identifié… Dommage qu’en fin de bouche ce soit l’acidité qui domine !
Le caquelon de pommes de terre, oignons et lardons, coiffé au Bargkaas est copieux, tristement consensuel, mais il nourrit celui qui a faim.

L’escalope de veau panée est aussi tendre que celle du boucher. Sa saveur est agréable et la panure est gourmande. Les haricots en avril et les frites sont plus surprenants dans cette auberge de montagne…

Côté fromage, nous attendions un festival puisque c’est la spécialité du lieu. La tomme est douce, subtile mais sans personnalité. Le munster est délicat et sa consistance est parfaite. Nous espérions un peu plus de caractère pour la tomme au sésame qui finit aussi par jouer dans le registre du « bon moyen ». En revanche, le bargkaas  s’exprime en puissance et avec tempérament. Mais en fin de bouche il est un peu brut, manquant de complexité.
En dessert on nous sert un siaskaas très copieux mais sans beaucoup de goût.

Côté vins.

Les vins d’Alsace proviennent de la Cave de Turkheim dont l’Edelzwicker est simple et droit, un peu sévère ; la Maison Haeffelin Henri et Fils à Wettolsheim, le Domaine Schillinger à Gueberschwihr qui présente un beau Riesling, frais et tendu, avec une note minérale agréable et aussi le Domaine du Bollenberg.

Les rouges sont classiques : un Côte du Rhône du Domaine Rigot ample, opulent, sans finesse ni élégance ; le Vacqueyras « Vieux Clocher » dont nous parlons régulièrement, un Morgon de la maison Momessin ; des Bordeaux de la maison de négoce « Cheval Quancard » : en générique, « Chai de Bordes » à dominante Merlot, en Grave  « Château Fleur Clémence » bouche ronde et fruitée et en St Emilion « Château Fortin-Plaisance, souple bien équilibré, typé Merlot, aux tannins discrets et veloutés.

En conclusion.

Si vous êtes tenaillés par la faim, sans plus pouvoir gravir les quelques kilomètres qui vous séparent de lieux authentiques vous pourrez gouter à la cuisine sans surprise ni grande déception de l’Auberge du Ried.

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