Niedermorschwihr-Morakopf

La randonnée : 4h

La saison hivernale nous prive partiellement de Fermes-auberges, mais pas fatalement du désir de balades. Et même si nous nous mettions aux raquettes (pas celles de tennis), la plupart des établissements de montagne sont fermés jusqu’à mi-avril.Nous invitons nos ami.e.s à se munir de la toute dernière carte IGN, la signalisation ayant récemment changé.
Cette première escapade hivernale nous amène entre vignes et montagnette ; entre Niedermorschwihr et Trois Epis.

Départ et retour : sur le parking à l’entrée de Niedermorschwihr.

Nous grimpons à gauche le vignoble du Brand (Triangle jaune) puis à droite jusqu’au Hunabuehl. Après 150m, nous descendons vers la gauche jusqu’au carrefour des Pèlerins puis à droite la montée vers la croix Roggenmoser.
Traversée de la route puis contournement des Trois Epis par l’Est pour atteindre les rochers du Pfaffenrod. Toujours vers l’Est, après quelque hectomètres 2 options sont offertes :

  • Rejoindre Niedermorschwihr vers la droite par le Weidbach
  • Passer par le Wechsleberg qui longe les vignes (grand cru Sommerberg) qui surplombent le village

Privilégier l’option 2 pour la beauté des paysages.

Le repas

Nous avons décidé de déjeuner à Niedermorschwihr, au Caveau Morakopf. La raison de notre choix ? Il arbore, certes avec trop de discrétion, le label de Maitre Restaurateur. Ce qui implique une rigueur dans le choix des matières premières ainsi que la contrainte (ou ici, le plaisir ) de cuisiner intégralement chaque plat au restaurant : un «fait maison» véritable!

Cette halte gourmande nous a permis de rencontrer le chef autrichien Lukas Edl qui officie avec la collaboration de son épouse en salle.
Si le parcours du cuisinier est sérieux et étoilé ( Le Chambard, La Nouvelle Auberge, Jys), sa philosophie et son éthique le sont tout autant. Tout est fait maison avec des produits essentiellement bio, en circuits couts, avec une quête d’authenticité. Et il s’applique cette règle sans concession, jusque dans la recherche des choux à choucroute qui restent les seuls historiquement d’Alsace, produit depuis 1936 par la maison Adès à Krautergersheim. Les viandes sont évidemment françaises, le porc provient de la boucherie Siegmann à Ingersheim dont les pâtés en croute voyagent jusqu’à l’Elysée à Paris!

Lukas Edl cuisine simplement mais authentiquement. Il met en valeur ses aliments et en respecte la variété de goût. Si un reproche devait lui être fait ce serait l’excès de générosité : un comble, non ?
Son presskopf ravit le palais, sa tarte à l’oignon fleure l’originalité par ses arômes giroflées ( on peut ne pas apprécier) et son Bœuf gros sel à tomber rappelle sans nul doute, celui de votre grand’mère.
Bref, allez vite ou retournez au Morakopf.

Une mention particulière aussi en terme d’autenthicité : les Kelch ont été tissé par Michel Gander à Muttersholtz qui a fermé ses portes après 40 ans d’activité. Des pièces de musées quasiment…
Et tant qu’à faire, laisser vous aller jusqu’au bout et n’hésitez pas à investir dans un riesling Sommerberg de Boxler. Oui, investir ! car c’est un plaisir que vos papilles emporteront avec elles pour des années.