La Table du Markstein
Même si nous nous acharnons à visiter le plus d’établissements possibles, il nous est impossible de revoir chaque année l’ensemble des fermes-auberges de notre guide. En effet, nous ne sommes qu’à deux pour mener ce travail à titre bénévole. D’où l’importance que vous nous transmettiez vos propres commentaires et surtout vos désaccords avec nos avis, afin de nous inciter à vérifier rapidement.
Le repas – Été 2021
La carte retrace l’histoire de la ferme et indique clairement l’origine des produits. Elle est identique (en attendant) à celle du Drumont : Les fromages étant issus de la ferme, les viandes et charcuteries provenant de la boucherie Laurent au Thillot, à partir ou non des bêtes des Deybach. En effet, le cheptel est modeste et ne permet pas d’assurer l’approvisionnement de toute la saison.
Le passage à table de Christian a permis de constater sa légendaire discrétion et sa grande affabilité ; il n’a guère eu le temps d’échanger car les foins n’attendent pas !
L’accueil de sa fille Laura est efficace, souriant et avenant. Nous formulions le vœu qu’elle suive les traces des parents. C’est en bonne voie d’autant plus que c’est aussi l’objectif de son compagnon.
Au menu, la même carte : l’incontournable marcaire, les Lawerknépflas et les pommes de terre coiffées.
Pour l’entrée, la terrine de Christian équilibrée et aromatisée à souhait, la tourte à la texture aérée avec une belle mâche.
Suivent les Lawerknépflas fondantes à souhait, assaisonnées avec un assemblage d’herbes et d’oignons, donnent en bouche un festival de saveurs. Les roïgebradeldas sont moelleuses et grillées à souhait.
Un seul regret : le pain qui n’est pas à la hauteur de cette cuisine rustique et authentique.
Suivent un Munster affiné de 3 semaines onctueux et prometteur et un Bargkaas de 4 mois qui manifeste une force toute en délicatesse.
Pour terminer, une belle tarte aux myrtilles, annoncées clairement congelées…et un Siesskaas à l’équilibre parfait.
Les vins
La carte est restée identique. Nous passerons rapidement sur les vins d’Alsace du domaine Marschall à Houssen, pour nous concentrer sur ceux de Maurice Schueller de Gueberschwihr. Son Edelzwicker est joliment floral, marqué de notes de fruits blancs et jaunes. Il accompagne sans retenue les plats de l’auberge.
La carte des vins rouges est bien équilibrée : un classique, le Beaujolais de Louis Tête ; un incontournable, le Vacqueyras de Fontsimple ; un Bordeaux, Château Charron. Nous avons beaucoup aimé le Côtes du Rhône rouge de Bernard Chabran. Vinifié à partir de Grenache majoritaire, de Syrah, et Mourvèdre, l’Oustau des Lecques, est délicieusement fruité, sur des notes de fruits rouges mûrs et de garrigue légèrement fumée. Un vin gourmand qui accompagne agréablement les plats canailles.
En conclusion
Nous ne pouvons que répéter ce que nous disions au Drumont : droits dans leurs bottes. Les Deybach (Christian, Viviane et Laura) poursuivent leur engagement avec deux objectifs : continuer à faire bien leur travail et de proposer davantage de produits de la ferme, grâce à d’augmentation du cheptel. Cela permettra peut-être aussi de diminuer le poids du « fameux » repas marcaire qui représente encore 80% du choix des clients. Nous y retournerons avec plaisir !
Parmi les autres plats possibles : téléphoner avant…
♦ Rôti de veau
♦ Fleischnacka
♦ Tête de veau
♦ Pot au feu
A emporter :
♦ Bargkass
♦ Munster
♦ Tomette
♦ Lard fumé


