Régal et ravissement !
Le Grand Ballon et son radar érigé par l’architecte Claude Vasconi (le créateur de La Filature à Mulhouse) font face à la ferme-auberge du Freundstein qui s’accroche au versant opposé, direction « Le Vieil Armand ». En contrebas, vers le Col Amic, Stéphane Luttringer travaille une partie des 100 ha de pâtures et bois entretenus par quelques 73 vaches de race Abondance (pour le lait) ou Salers (pour la viande).
L’accueil de Laurence Erhart, sa compagne est chaleureux, enthousiaste et pétri de bonne humeur. Et pour cause, droite dans ses bottes, elle nous annonce tout de go ce qui apparaît immédiatement comme la bible du lieu : vous ne trouverez que des produits de saison ; en provenance de la ferme ; cuisinés voire élaborés sur place (sauf les légumes, ayant de la peine à plus de 900m). Et encore, ils ont eux aussi une histoire de proximité puisqu’ils sortent souvent des jardins d’amis retraités prenant plaisir à donner vie à quelques variétés anciennes et oubliées. L’essentiel provenant de chez Koehl (halles de Cernay) en bio, à Bollwiller.
Une quarantaine de cochons complète le cheptel de la ferme. En début ou fin de saison l’approvisionnement se fait chez Pascal Pierré, éleveur-naisseur à Berrwiller, adhérent aux Gie « Terre d’Elsass ». Ce label garantit la filière courte et l’origine des bêtes.
Les pommes de terre sont cultivées à Berrwiller ; l’excellent pain de campagne est élaboré par Serge, le boulanger- pâtissier de Willer-sur-Thur. Plus aucun doute ne subsiste, quant à la volonté de s’assurer des qualités et provenances de chaque produit proposé sur table.
Nous regagnons la salle (55 places) de l’auberge, son cadre champêtre, ses nappes rouges alsaciennes. Une douce chaleur est diffusée par la cheminée centrale. Nous apprécions le repas présenté par Laurence. Elle était comptable. Elle a fait le choix de suivre une passion et de changer de carrière pour rejoindre Stéphane, représentant la 3ème génération de fermiers-aubergistes au Freundstein.