La Table du Ban de la Roche

Depuis plus de 10 ans, nous donnons notre avis sur les différentes qualités de plus de 70 établissements. Force est de constater que certains font le choix de l’authenticité en valorisant leur propre production ; les autres mettent en avant le repas marcaire, dont la quasi-totalité des constituants est d’origine industrielle. Dorénavant, nous délaisserons ces lieux qui n’offrent que peu d’intérêt !

Convivialité, authenticité et plaisirs – Été 2023

S’il est un endroit où la convivialité se perçoit dès que l’on s’installe, c’est bien au Ban de la Roche. Aux diverses tables se côtoient les habitués, les randonneurs et quelques pensionnaires. Le ton est donné dès l’apparition de Véronique, la maitresse des lieux, et de Marianne qui officie dans ce coin de paradis depuis plus de 10 ans : au menu, sourire, dynamisme, cordialité, simplicité et grand professionnalisme
Une véritable ambiance bistrot !
 La carte pléthorique peut surprendre. (Elle s’est plastifiée, vestige de la période COVID…) Elle propose 8 entrées, 7 plats et 6 suggestions. Si certaines propositions peuvent aisément être préparées dans l’instant, d’autres méritent d’être mitonnées patiemment. Parmi elles les 2 incontournables déjà dégustées lors de notre précédente visite : le bœuf carotte et le millefeuille (variante locale du cordon bleu, avec lard et bargkaas) et aujourd’hui les lasagnes.
Plats et tartes sont cuisinés au jour le jour et, comme dit Véronique « Quand il n’y en a plus, y en a plus » et on passe à un autre choix. Et ici, les clients le comprennent car dans ce lieu, on explique l’authenticité !
Dans un tout autre domaine, Véronique ose se passer de nitrite dans toute sa production. Pour la charcuterie, la « couleur » nature a remplacé le rose. Ici, les clients le comprennent !
Passons à la rubrique plaisir ! Nous démarrons avec la charcuterie élaborée par Véronique et Marianne avec l’aide du boucher du village. Le lard comme le jambon fumé sont d’une belle délicatesse et réjouissent toujours le palais. La terrine proche de la rillette, la saucisse noire et le Presskopf sont de beaux exemples d’équilibre tant pour la texture que pour l’assaisonnement. La structure soyeuse et aérienne du jambon blanc tranche avec le gendarme fumé à point.
Encore une fois, chaque produit révèle son caractère propre.
Pour un plat qui apparait si simple les lasagnes, d’une complexité étonnante, narrent à elles seules l’histoire qui caractérise cette belle maison : la pâte maison cuite al dente, une sauce tomate maison, une viande goûteuse et le tout surmonté par un excellent Bargkaas. En dessous, une fine couche de béchamel confère un bel équilibre à ce plat.

Il y a une âme au Ban de la Roche et on s’y régale ! Nous passons notre évaluation de 3 à 4 clarines.

Le repas – Été 2019

C’est Véronique Weilbacher qui officie aux fourneaux.
Nous lui demandons de commencer avec une sélection de charcuterie locale. Bien nous en a pris, car elles sont excellentes. Le presskopf est bien structuré, équilibré et goûteux. L’élégante terrine aux champignons fond dans la bouche. La saucisse de foie à l’ail des ours exprime bien son terroir. Le lard comme le jambon fumé sont d’une belle délicatesse et réjouissent le palais. A noter chacun que chacun de ces mets, y inclus le fuseau lorrain, saucisson de la famille des salamis, ont du caractère, juste épicés comme il le faut.
En plat, le « mille-feuille pané », variante locale du cordon bleu, avec lard et bargkaas, impose sa richesse et son goût persistant de fumé. Le « Bœuf-Carottes », en fait, un bon bourguignon, se hume dès son arrivée sur table : agréablement parfumé avec une sauce harmonieuse.
L’auberge ne fabrique pas de fromages. Elle se les procure donc auprès d’un voisin, Thierry Maire. Sans être au cœur du terroir, nous avons dégusté un beau munster. La version affinée nous a comblés par sa texture et son bouquet. Les variantes « fromages frais » aux herbes, échalotes, ail, bruschetta… créent un joli festival de saveurs.

Côté vins

Nous avons accompagné notre repas d’un Côtes du Rhône, le Domaine des Bernardins 2016 de la maison Ferraud & Fils. Charmeur et plaisant, il exprime des notes de fruits noirs bien mûrs.
Notons la présence sur la carte des vins du vigneron Pierre et Frédéric Becht de Dorlisheim, tout en regrettant que la palette ne soit pas plus fournie.

En conclusion

Bel accueil et table sympathique, avec la nécessité de téléphoner préalablement, car en semaine, la ferme-auberge ouvre en fonction des réservations. On s’y sent bien, dans une ambiance empreinte d’une grande sincérité, un service efficace, autour de plats gouteux.
Que dire de l’âme qui se dégage de ce lieu, personnalisée par Véronique, simple, volontaire et opiniâtre.
Il faut bien sûr se « contenter » de manger la viande du moment et les produits locaux et de saison.
C’est bien dans l’air du temps, non ?

Parmi les autres plats possibles :

– Soupe aux légumes
– Salade chèvre chaud
– Tartine Fromage blanc
– Tarte à l’oignon
– Munstiflette
– Spaetzlés gratinées au munster
– Petit fumé, pommes sautées
– Jarret braisé, pommes sautées
– Tartes maison
– Crème brulée

Notre avis sur la table :
Evaluation de la ferme-auberge
Notre avis sur l’authenticité :
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Randonnée :

8.5 km – dénivelé total 250m
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En pratique :

Fermé : Lundi, Mardi, Dimanche soir
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