La Table du Lindenhof

Depuis plus de 10 ans, nous donnons notre avis sur les différentes qualités de plus de 70 établissements. Force est de constater que certains font le choix de l’authenticité en valorisant leur propre production ; les autres mettent en avant le repas marcaire, dont la quasi-totalité des constituants est d’origine industrielle. Dorénavant, nous délaisserons ces lieux qui n’offrent que peu d’intérêt !

Une belle continuité – printemps 2022

Malgré une arrivée (très) tardive, nous avons eu droit à un accueil des plus chaleureux et une attention bienveillante. Il faut dire que nous avions averti de notre retard, savoir vivre exige…
Nous avons eu droit au sourire de Céline, belle fille de Monique entr’aperçue à l’accueil. Les amuses bouche (4 bouchées de quiche lorraine) servie avec l’apéritif laissait augurer de la suite.

Et nous n’avons pas été déçu.

La terrine de canard (maison) de toute beauté, parsemée de carottes et d’herbes est ferme et goûteuse. Le lard du Lindenhof est toujours aussi fondant et présente un bel équilibre entre gras et maigre.
Que dire du sauté de veau bio tendre tout en ayant la texture du « veau lâché dans le pré » et accompagné d’un jus de viande onctueux et relevé, accompagné de carottes jaunes et rouges le tout accompagné de Spaetzlés. Un plaisir pour le palais !
Les mêmes Spaetzlés sont aussi servis sous forme végétarienne. Ils sont un modèle d’harmonie entre la tomme, le munster et la pâte. Nous ne sommes pas en présence d’un plat « coiffé » mais bien d’un mille feuilles de saveurs.
Pour couronner le tout, la charlotte aux framboises (sauvages et congelées) est un monument symbiose ? entre biscuit, mousse et fruits.
Nous avons eu le bonheur d’avoir dans notre assiette au moins 80% de produits de la ferme. C’est une Ferme-Auberge !!!
Cette maison est vivante et authentique. Céline et son mari Vincent qui officie en cuisine développent ensemble cette âme que nous avons déjà ressenti lors de notre précédente visite. Le frère de Vincent, Arnaud et son épouse Myriam gèrent de leur côté le cheptel et les fromages.

Quelle belle continuité !

Nous passons notre évaluation de 3 à 4 clarines.

Une étape à ne pas rater !

1ère visite

Le repas :

Sur la carte, les produits de la ferme sont signalés. Ils sont majoritaires dans les propositions. La philosophie de l’établissement est claire. C’est une auberge dans laquelle le menu variera au rythme de la vie de la ferme. Si les fromages sont fabriqués quotidiennement, les viandes en revanche sont proposées en fonction des abattages.

Pour commencer, nous demandons un assortiment de la production charcutière et fromagère de la ferme. Le lard est parfait (sauf pour les esprits chagrins qui « n’aiment pas le gras ». Mais alors, pourquoi du lard ?). La partie blanche, donc le gras, abonde et lui garantit un moelleux exceptionnel. Il est fumé et salé dans un équilibre sans faille : un délice. Le lard de jambon bénéficie du même traitement. Il est exceptionnel équilibré et fondant à souhait : bravo André ! La tome a du caractère et de la personnalité : un goût affirmé dans l’élégance. Beau travail de Monique ! Le munster est un peu trop frais, mais on sent qu’il n’attend que quelques jours voire semaine pour nous séduire car toutes les bases sont présentes.

Le rôti de bœuf nous séduit par une texture onctueuse presque soyeuse. C’est assurément une belle viande. Le jus aux trompettes réalisé maison sublime et valorise la viande. Et que dire des légumes du jardin qui accompagnent le plat ? Les pommes de terre cuites en robe des champs puis sautées ainsi que les carottes, encore légèrement croquantes, sont agrémentées d’échalotes, d’herbes et d’ail et couronnent le plat d’une touche gourmande et parfumée.
La cuisse et le magret de canard enchantent le palais par la justesse de leur cuisson et le respect des saveurs. En cuisine, Vincent est parfait !

Côté vins

On aurait pu s’attendre à une carte des vins un peu plus riche. Notamment en vins d’Alsace. Ceux qu’on nous présentent sont du Domaine Albert Maurer qui exploite 16ha  en bio à Eichhoffen Ici, le Sylvaner est trop capiteux et un peu lourd ; Ses notes de fruits jaunes ou de mirabelle le rendent digne d’un Pinot Gris… Nous avions eu l’occasion de déguster son Pinot Blanc qui nous avait séduits par sa fraicheur et son Pinot Noir 2016 explosif,  sur des arômes de mûres et touches mentholées.
En vin rouge, nous avons dégusté un Côtes du Rhône Armand Dartois, gourmand, sur des notes de fruits noirs avec quelques touches confites. Un vin facile, sans prétention, qui accompagne bien les viandes rouges.
La carte pourrait certainement être légèrement enrichie avec des vins qui  relèveraient encore plus la qualité des plats servis

En conclusion

Voilà une belle étape sur la route du Champ du Feu, à ne manquer sous aucun prétexte : manger et dodo ! Tant que Maman Monique sera en salle, la qualité d’accueil et l’âme du lieu seront préservés pour le plus grand bonheur des hôtes.  Les produits sont top et la cuisine de Vincent les sublime parfaitement. Cependant, nous invitons vivement Vincent à prendre la mesure de l’âme et de l’authenticité du lieu. Car ce sont elles seules qui lui assureront un jour sa pérennité.

 

Tout est maison
Spaetzlés et fromage maison
Notre avis sur la table :
Evaluation de la ferme-auberge
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Randonnée :

4h15 et 450m de dénivelé total
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En pratique :

Jour de repos : jeudi excepté les jours fériés et réservation de groupes
période hivernale à juin : ouvert sur réservation
Juillet – aout : ouvert midi et soir.
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