Le bonheur au naturel
Il faut vraiment vouloir y aller, à l’Entzenbach ! On n’y passe pas par hasard car, en voiture depuis Niederbruck, c’est un véritable safari et, à pied, il faut admettre que la ferme-auberge ne se situe pas sur de grands axes de randonnée. En revanche, il serait dommage de louper cet endroit hors du temps pour ces raisons. Peut-être même convient-il de s’y rendre tout spécialement pour vivre une expérience de « retour-vers-le-passé » dans un environnement que l’on imagine sorti d’un documentaire sur la ruralité montagnarde du début du siècle…
Achetée par Bernard Leiser en 1987, la ferme est passée en bio en 2001, sensiblement avant que cette philo ne devienne «mode». Depuis 2003, c’est Bruno, son fils, qui développe l’agriculture ; à ses côtés sa compagne Cécile officie aux fourneaux. Tous ses repas sont issus de la ferme, tant les viandes que les légumes. Ici les valeurs d’authenticité et d’origine bio ne souffrent d’aucune concession.
Le cheptel est d’une rare complexité. 12 vaches de race vosgienne produisent la matière première réservée aux produits laitiers tandis que 18 veaux et génisses sont destinés à la viande consommée sur place ou vendue sous vide en caissette de 8kg.
Les 8 porcs sont nourris des restes de l’auberge et du sérum de la fromagerie ce qui, au passage, évite la pollution du ruisseau. En plus de ces troupeaux classiques des fermes-auberges, des moutons (une quarantaine) et chèvres contribuent à l’entretien du paysage tout en permettant à Cécile de s’essayer, avec succès, au fromage de chèvre frais et à Bruno de proposer des méchouis en belle saison.
Les légumes sortent du maraîchage, bio bien sûr, de Caroline et Pascal Nicolle à Sentheim, à l’entrée de la vallée.
Bref, l’Entzenbach c’est tout un programme sans même évoquer le musée et les « médicaments » proposés par Bernard…