La Table du Kreuzweg

Depuis plus de 10 ans, nous donnons notre avis sur les différentes qualités de plus de 70 établissements. Force est de constater que certains font le choix de l’authenticité en valorisant leur propre production ; les autres mettent en avant le repas marcaire, dont la quasi-totalité des constituants est d’origine industrielle. Dorénavant, nous délaisserons ces lieux qui n’offrent que peu d’intérêt !

Le Kreuzweg : à la croisée des chemins ? – Automne 2021

C’est avec grand plaisir que nous avons retrouvé l’auberge du Kreuzweg après une belle grimpette depuis Breitenbach.
Néanmoins l’accueil fut professionnel, sans chaleur particulière.

Tout s’arrangea avec l’arrivée des plats.
En entrée, nous dégustons une belle assiette de crudités, surmontée de tranches de jambon fumé de sanglier.
Chaque crudité est assaisonnée avec ses propres épices offrant ainsi une remarquable palette d’arômes. Quant au jambon de sanglier (d’origine locale) et délicatement fumé, il explose en bouche avec son goût de noisette.

Pour suivre, période de chasse oblige, le civet de sanglier (toujours d’origine locale) repose dans une marinade puissante, gorgée d’épices. Les morceaux de gibier se révèlent d’une tendreté inattendue pour du gibier. Un régal. Une cassolette de choucroute, carottes, branches de céleri, le tout légèrement acidulé accompagne agréablement le civet.
Le Munsterpfanel est en réalité une poêlée de munster chaud sur des pommes de terre sautées et surmontée d’oignons.  Il arrive à table flambée à l’alcool de cumin. Ainsi, les oignons se transforment en de superbes chips délicieusement craquantes. Il s’en dégage une complexité et une harmonie affirmées.

Malgré le service minimum, nous maintenons notre évaluation à 4 clarines et 4 têtes, tout en espérant qu’à notre prochaine visite, nous puissions évoquer plus avant avec Florent l’âme du lieu (que nous n’avons pas vraiment retrouvée) et l’authenticité des produits.

1ère visite

Le repas

L’idée était, comme souvent, de goûter à un maximum de plats et de produits cuisinés. Ce que le service appellera le « pot-pourri » correspond à un menu appelé « le guerrier ». Pourquoi cette dénomination belliqueuse ? Nous n’aurons pas la réponse.

Après une agréable bière Adelshoffen, notre déjeuner commence par un foie gras de canard. Servie avec un macaron au pain d’épices, l’assiette est belle et les saveurs de toute première qualité : une inspiration gastro ! Ses nuances de couleur attestent d’une fraîcheur incontestable. Il est onctueux, sa texture est parfaite, avec au cœur, un abricot confit.
A suivre, une entrée plus campagnarde.
Des crudités avec un jambon et une terrine de sanglier ainsi que des rillettes de canard. Le jambon de couleur bordeaux foncé est d’une rare finesse, fumé à point et joliment équilibré. Les terrines sont savoureuses et rehaussées par un assaisonnement juste et mesuré, épicées avec élégance. Jusqu’aux crudités qui émergent avec leur propre caractère. La carotte au curry et au cumin, le choux blanc au jus de pomme, la courgette à la crème , etc. Chacune, sa personnalité.

Le plat

Le magret nous change des produits sous vide des supermarchés. Il semble très légèrement fumé et sa cuisson rosée est d’une grande précision. Quant au jus, c’est réellement une réduction de canard, une fois de plus, épicée avec justesse.

La cuisse de canard confite allie une texture craquante de la peau grillée au fondant de la chair confite: superbe ! Son jus est à l’image de celui qui accompagne le magret : élégant et riche, légèrement miellé et aux saveurs de coriandre. Le civet de biche est riche, mariné à la perfection, fort en goût, mais pas trop… Encore une fois nous sommes dans la justesse et la finesse.

Nous sommes dans une auberge de montagne, simple et authentique, et on ressent dans l’assiette que le chef aime bien manger lui-même. Il apprécie le raffinement même pour les saveurs campagnardes. Un bel exercice de style que de vouloir proposer des plats rustiques avec une indéniable élégance.

Le dessert ne dément pas ce positionnement : un strudel aux myrtilles (des vraies sauvages) et une glace au pain d’épices qui vaut le détour à elle seule.

Côté vins

La carte est courte mais agréable.  Les vins d’Alsace proviennent des domaines Barthel à Albé et Panzer à Dorlisheim. Leur Pinot Auxerrois est vif et frais, bien sec, avec des arômes floraux et quelques accents de reine-claude. Le grès de Montpellier rouge, Château de l’Engarran 2015 exhale des fruits noirs mûrs. La bouche est chaude, poivrée, avec des notes de romarin et cannelle. Parmi les autres vins rouge, un Vacqueyras du Mas des Restanques, un Lirac et un Château Roquevieille en Côtes de Bordeaux.

En conclusion

Pourquoi garder le label « ferme » alors que nous sommes résolument dans une auberge ? sans doute pour affirmer dès l’enseigne l’attachement à une cuisine locale, mijotée à partir des produits de proximité. Et parmi les qualités à noter, figure la volonté farouche de soigner le caractère gastronomique des plats. C’est un réel plaisir d’épicurien que de manger à cette table.

Parmi les autres plats possibles

  • A base de canard : magret, confit, foie gras maison
  • Cuisse ou gigolets confits
  • Montagnardes : terrines, sanglier, poêlée de pommes sautées au munster flambée à l’alcool de cumin
Ménschter Pfènnel
Civet de sanglier bien accompagné
Foie gras d'anthologie
Canard et sanglier
magret de canard du Kreuzweg
Florent le maitre du Kreuzweg
Notre avis sur la table :
Evaluation de la ferme-auberge
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Randonnée :

3h15 et 470m de dénivelé total
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En pratique :

Fermeture Hebdomadaire le Lundi
Pour les jours d'ouverture, voir sur le site
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