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Figurez-vous que le Wackes (filou) bien connu en Alsace, est à présent sensible à l’environnement et ne consomme que des produits locaux et de saison.
Amateur de randonnées dans les Vosges, il a décidé de faire la tournée des fermes auberges en se basant sur les commentaires d’un site qui classe ces établissements par appréciation.
Il y a découvert qu’il existait là-haut sur les chaumes, des fermiers aubergistes qui justement, partagent les mêmes valeurs d’authenticité.
De retour de son périple, notre Wackes, espiègle comme à son habitude, nous a adressé un mail reprenant quelques savoureux dialogues picorés de ci de là.

Végé

  • Mais c’est de la viande ! Je suis végétarienne !
  • Mais Madame, vous avez réservé pour les cochonnailles…

No marcaire ?

  • Vous n’avez pas le repas marcaire ?
  • Non, mais on a un beau filet de veau de la ferme
  • Ah non, nous on veut du marcaire. Alors on s’en va !

Un tout nouveau produit

  • Ce lard est trop gras ! Vous n’avez pas plus allégé ?

Obsessions

  • Bonjour. On voudrait réserver pour un groupe de randonneurs et on veut manger du marcaire !
  • Malheureusement nous n’avons pas de cochons
  • C’est pas grave ! On veut seulement du marcaire !!
  • Mais, vous savez, on vient d’abattre un veau et on a de la blanquette au menu
  • Non, on veut du marcaire !!!
  • Alors je vais acheter le collet fumé au supermarché…
  • Pas grave, on veut juste du marcaire !!!
  • Alors d’accord…

Végan…

  • Qu’est-ce qu’on peut manger dans votre ferme ? Nous sommes végan.

Selon abattage ?

  • Printemps, été, automne comme hiver, c’est notre ferme auberge préférée ! On y mange la meilleure tête de veau de toute la vallée

Traditions ?

  • Que proposez-vous ?
  • Le repas marcaire à 25€ ou le menu de la ferme : quiche avec notre fromage, puis Fleischnackas du pot au feu de la veille et spaetzlés maison et plateau de fromages de la ferme le tout à 27€
  • Non non, on prendra le marcaire puisque c’est la tradition !

Le mythe des myrtilles

  • On vient goûter avec nos enfants et on prendra de la tarte aux myrtilles
  • J’aimerais bien vous en servir, mais vous savez au mois de mars…
  • Écoutez, si vous n’en avez pas, on va voir ailleurs !

Et, pour finir ce florilège, notre Wackes a interpellé des touristes….

Le cochon d’altitude

  • Bonjour, nous sortons de la même ferme ; qu’avez-vous mangé ?
  • Ben, le repas marcaire bien évidemment, nous sommes touristes et ne ratons jamais ce repas traditionnel.
  • Ah bon, regardez sur ces chaumes autour de nous. Que voyez-vous comme bêtes ?
  • Ben des veaux et des vaches
  • Et vous faites tous ces kilomètres pour venir à plus de 1000 m d’altitude manger du cochon ? Où voyez-vous des cochons ?
  • Dire que nous avons refusé de manger dans l’autre ferme parce qu’il n’y avait pas de marcaire !!!

Nous reproduisons in extenso la conclusion du Wackes, quelque peu dépité :
« J’ai senti une grande détresse chez ces vrais fermiers aubergistes. En effet, être obligé de mettre à la carte ce repas marcaire essentiellement d’origine industrielle ou d’acheter des myrtilles de l’étranger pour satisfaire des traditions construites de toute pièce est un crève-cœur ; alors Mesdames et Messieurs si vous vous attablez dans ces lieux où le respect du client va de pair avec le métier de paysan, choisissez les menus élaborés avec les produits de la ferme. Ignorez le reste ! »

Le cabri du Lochberg
Civet de sanglier bien accompagné
La belle escalope

Ajoutez votre avis 3 Commentaires

  • Rauscher Frank dit :

    J’adore ! Alsacien de souche, parti de ma région natale il y a 30 ans et aujourd’hui retraité, je reviens au pays aussi souvent que possible, 5 ou 6 fois par an. Bien évidemment les fermes auberges font partie des lieux que je fréquente souvent en rando. Les touristes rencontrés sont outrés, choqués sceptiques, lorsque je leur explique cette folie du repas marcaire à toute saison, souvent proposés par des établissements dont le patron n’a jamais vu un cochon, et qui débite quelques milliers de repas marcaire à l’annee. C’est à peine s’ils me croient ! Pourtant un simple calcul serait suffisant pour comprendre que le nombre de cochons nécessaire multiplié par le nombre de repas multiplié par le nombre de fermes auberges serait purement hallucinant ! Attention, quelques fermes proposent du vrai marcaire, avec leurs produits, du vrai cochon, sur des saisons limitées. Les infos sont disponibles sur ce site, bravo les randonneurs fine gueules, grâce à vous on évite bien des déconvenues !

  • Robert dit :

    Bonjour,
    Habitant dans le Finistère et ne connaissant pas votre région,je suis très attentif à vos escapades gourmandes,car nous recherchons « le vrai »et ,en plus ,profiter,certainement,de très belles randos.J’ai bien compris,que le marcaire,méfiance.

  • Foltz Sébastien dit :

    Bonjour amis fines gueules. Il est vrai que le marcaire est un produit d’appel… je suis le premier amateur du genre. Vous lire dans vos périples m’a permis de réfléchir… et lors de mon dernier passage en ferme auberge (il y a malheureusement trop longtemps mais je n’habite pas à proximité) j’ai choisi le menu de la ferme… autant dire que c’est le jour et la nuit… maintenant, si je prends le marcaire, ce sera uniquement dans les fermes auberges qui produisent aussi du cochon… et je demande la composition du cheptel avant de choisir.

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